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Serivan blog

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2 mai 2011

Leave Sony Alone

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10 mars 2010

La Bonne Mer

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10 octobre 2009

Le Moulin

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1 septembre 2009

Tri Bato

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8 août 2009

L'amor du maillot

Cette fois, il est bel et bien mort. Les derniers espoirs de certains se sont donc définitivement envolés. L'amour du maillot n'existe plus. Cette notion nostalgique tentait à prouver qu'un joueur pouvait rester dans un club pendant toute sa carrière, démontrant ainsi sa loyauté et son implication totale sur et hors du terrain pour un club et ses couleurs, bref, une institution. On avait pourtant conclu il y a longtemps déjà que les joueurs de football se foutaient totalement de cette notion. L'affaire était entendue, ces millionnaires en shorts, ces mercenaires qui ne pensent qu'à l'argent, n'étaient pas dignes de confiance. Pourtant, certains supporteurs croyaient, tel un mirage, qu'il existait encore une race de joueurs capables de respecter ses promesses. Clamer haut et fort son amour ou cracher sur les autres était des preuves indiscutables de bonne foi. Promis, juré, ils ne pourraient jamais rejoindre l'ennemi. Le pacte signé, l'honneur était sauf et tout le monde en sortait grandit. Mais, comme la pucelle qui jure de rester vierge jusqu'au mariage, certaines promesses sont difficiles à tenir.


Il serait temps de se réveiller enfin pour comprendre une fois pour toutes ! Et de regarder la vérité en face. Le football n'est plus qu'un business comme un autre. Chaque joueur a peut être été d'abord un supporteur. Mais on ne fait plus une grande carrière avec de nobles principes. A la rigueur, on fait une carrière honnête dans un club moyen, il n'y a d'ailleurs pas de honte à ça. Mais si on veut taper dans les grosses écuries, il faut savoir se mettre au niveau, et ce, sur tous les plans. Et le premier, c'est de ne penser qu'à sa gueule. Parce que sinon, comme tous les métiers qui génèrent des tonnes de fric, on se fait bouffer tout cru. Je vois certains penser tout de suite aux éternels Giggs, Maldini et autres Raul... C'est vraiment à se demander où ils évoluent ceux-là, sûrement à Sochaux, Blackburn ou Sienne. Ah ben non, suis je bête, ils sont dans les plus grands clubs du monde. Mais aussi et, surtout, les plus riches. Et il faut bien l'admettre, il a toujours été plus facile, pour un joueur, de gagner 10 millions par an au Real Madrid qu'à Valenciennes, à moins de gagner à l'Euro millions, chaque mois, bien entendu.

Je veux bien que les pros du snipe genre Riolo s'en donnent à coeur joie sur leurs blogs, cités en tête de gondole de sites références. C'est amusant à lire certes mais à y regarder de plus près, cela leur permet surtout de s'autoproclamer défenseur de morale et porte parole de supporteurs trahis et en colère. C'est vite oublier que les joueurs n'ont pas le monopole de la parole en l'air. Combien de présidents ont promis un transfert rapide avant de se raviser pour doubler la mise? Combien d'agents font monter la sauce pour toucher une meilleure prime ? Combien de journalistes faux culs retournent leurs vestes au moindre changement de vent ? Combien de supporteurs vénèrent un joueur pour l'insulter le lendemain ? Bref, les joueurs ne sont pas les seuls à faire et dire des conneries. Chacun pense à sa gueule, un point c'est tout. Quoi de plus logique après tout. Il ne s'agit que de défendre au mieux ses intérêts. Certains ne sont pas très futés de tenter certaines déclarations pour amuser la galerie, Diawara et Heinze les premiers. Il est dommage de voir que seuls les supporteurs prennent ces déclarations au premier degré. Si quelques pros font les naifs compréhensifs (la réaction indignée de Riolo est à ce titre magistrale!), les autres ne sont pas dupes. Ils savent très bien que c'est du folklore, du chambrage bête et méchant comme il y en a tant sur les forums.

Diawara taillait Valbuena le plongeur ou Brandao aux pieds carrés, cela faisait rire tout le monde en gironde. Heinze disait ne pas connaitre Marseille, cela faisait bander les supporteurs parisiens. Cela faisait parler et vendre, les joueurs se faisaient mousser, les journalistes se régalaient et les supporteurs se félicitaient d'avoir trouver la perle rare qui resterait fidèle. Bref, tout le monde était content. Aujourd'hui, les deux portent les couleurs de l'OM. Si les supporteurs parisiens et bordelais crient au scandale, les autres s'en moquent ou en rigolent. C'est compréhensible, ce n'est jamais facile d'être le cocu de l'histoire. Il est plus difficile de trouver des cas où chaque coté est dégouté de la signature d'un "traitre".

Beaucoup l'ont oublié mais Dugarry et Fiorèse avait suscité des réactions bien pire à l'époque. Ils étaient toujours des traitres à l'époque pour les bordelais et parisiens (déjà!) mais le camp d'en face (Marseille, l'histoire se répète donc) n'en voulait pas non plus. Tout ça, c'est du passé. Tout le monde a pardonné. Si Fiorèse restera toujours le vilain petit canard du foot français pour d'autres raisons (le talent ou le palmarès au choix mais la liste est sans fin), Dugarry est le consultant phare de canal + tout en étant ouvertement supporteur bordelais. Comme quoi, il n'est pas impossible de perdre son étiquette de traitre infâme.

Pour arriver enfin à faire comprendre la vraie nature du football d'aujourd'hui, il faudrait seulement que les uns arrêtent de croire au Père Noël à chaque déclaration et les autres d'arrêter de dire n'importe quoi pour se faire accepter. Dans le genre, la première conférence de presse de Luyindula à Paris vaut le détour. Sans rire, il déclare ouvertement, après avoir joué à Lyon et Marseille, être enfin dans le club de son coeur, celui dont il a toujours voulu défendre les couleurs... C'est vraiment quand les joueurs sortent de pareilles inepties que l'on se dit qu'ils peuvent bien penser qu'à leurs gueules, tant qu'ils la ferme !

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1 août 2009

Armstrong et le rêve d'une défaite.

I Love LA.

Il pourrait s'agir de Los Angeles. Mais c'est de Lance Armstrong dont il est question. Oui, aujourd'hui, tout le monde l'aime. Passer de prince des ténèbres à chevalier blanc icône d'un sport n'est pas donné à tout le monde (l'inverse est plus facile). Mais le faire tout en perdant, cela tient du génie. C'est bien le plus bel exploit personnel de toute l'histoire du sport. Une victoire absolue contre tout ce qui pouvait encore lui faire de l'ombre. Pour comprendre comment et pourquoi Armstrong a réussi ce tour de force mémorable, il faut revenir quelques années en arrière.

Au lendemain de sa retraite, il n'était qu'un américain tricheur, pourtant vainqueur de 7 Tours de France. Tous s'accordaient pour dire que ce n'était qu'un imposteur dont on était enfin débarrassé. Un dopé sans scrupule dont seuls les français pouvaient voir la vraie nature. Les américains n'y comprenaient forcément rien, obnubilés par les maillots jaunes qui s'accumulaient au fil des ans et son passé de survivant d'un cancer (déjà soupçonné d'être du au dopage). On allait enfin voir du vrai vélo, une fois le champion du dopage jamais attrapé disparu pour de bon des routes françaises. Mais c'était bien mal connaitre Armstrong. Il reviendrait se refaire une légitimité. Encore fallait-il attendre un peu,histoire de se faire oublier quelques temps. Sa retraite permet aussi de faire porter le chapeau du dopage aux autres.

Ils prennent le relais avec brio très rapidement, c'est indéniable. Dès l'année suivante, Floyd Landis, le maillot jaune 2006, est déclassé pour dopage au bout d'un an de procédures en tous genres. Un inconnu, vainqueur presque par hasard, est couronné, tout en étant lui aussi soupçonné. L'année 2007 est tout aussi imprévisible. Rasmussen, impressionnant leader à quelques jours de l'arrivée, est limogé par sa propre équipe (pour des histoires pas très nettes de non présentation à des contrôles anti-dopage), ce qui permet à Contador d'être titré. Ce dernier ne pourra pas prendre le départ l'année suivante puisque sa nouvelle équipe, Astana, est refusée par les organisateurs pour "dommages causés par cette équipe au Tour de France et au cyclisme en général, tant en 2006 qu'en 2007". Carlos Sastre sortira gagnant d'un Tour 2008 finalement assez tranquille puisque le premier futur banni, Bernhard Kohl, ne finit que 3ème. Le jeune autrichien est susceptible de reprendre sa carrière après sa suspension mais prendra finalement sa retraite en déclarant "s'être toujours dopé" et savoir que "dans le milieu, celui qui parle vraiment ne revient pas".

Après ces trois années tortueuses, Armstrong peut revêtir sa tenue de héros pour prouver que tous ne sont pas corrompus. Il sort donc de sa retraite et revient faire le Tour de France 2009 chez Astana (un comble non?) et avec Contador, le grand favori de l'épreuve, comme coéquipier. Pourquoi fait-il donc ça ? Peut-il vraiment espérer gagner ? Quelle est sa véritable ambition ? Eh bien, en y réfléchissant, c'est aussi facile à trouver que logique. Armstrong détient le record de victoires (consécutives en plus) et une victoire de plus ne lui servirait à rien. Sauf peut être à prouver qu'à 37 ans, il a toujours les meilleurs dopants indétectables. Une défaite lui permet au contraire de montrer que ce n'est qu'un homme (presque) comme tout le monde qui peut craquer sous la pression et perdre contre plus fort que lui. En trois semaines et une grande boucle terminée à la troisième place, il s'est refait une légitimité, voire une virginité, qu'il n'a jamais eu après ses 7 victoires consécutives. Les suspicieux (pour les plus gentils) d'hier sont les premiers à applaudir aujourd'hui un champion modèle luttant encore pour les premières places et qui mobilise tout son monde (à juste titre d'ailleurs, il faut bien lui reconnaitre au moins ça) pour Livestrong, son association contre le cancer.

Armstrong aura finalement réussi son pari incroyable : faire oublier son passé sombre et devenir la légende qu'il a toujours voulu être. En un tour de passe-passe magique, le loup sournois s'est transformé en agneau blanc comme neige...  Chapeau l'artiste !

2009 aura donc été une grande année pour le cyclisme et le Tour de France. Pas pour Contador, le vainqueur, ni pour les frères Schleck, mais un Tour sans histoire de dopage et avec un Amrstrong grand seigneur finalement adulé par les foules, qui aurait, un jour, sérieusement pu croire ça ?

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